Si les applications mobiles sont de plus en plus évoluées, la plupart répondent à un besoin précis de l’utilisateur : par exemple, regarder ses mails. Une fois l’application fermée, elle cesse de fonctionner (a priori !). Une toute nouvelle génération d’applications prend ce principe à contre-pied et propose de fonctionner en arrière-plan dans le but d’accompagner l’utilisateur dans son quotidien.
Certains professionnels commencent même à parler de “services” plutôt que d’applications, voire même de “smart services” (ou « smart apps »). Derrière ce jargon marketing se cache une idée simple : l’application en question va chercher à comprendre l’utilisateur de façon intime… que ce soit dans son état physique ou psychologique. Pour faire simple, l’application sera capable d’analyser (d’où le fameux “smart”) l’activité de l’utilisateur et de proposer des suggestions à l’utilisateur. Comment ? En se basant sur ses préférences et son historique ainsi que sur des données physiques obtenues grâce aux capteurs des terminaux (géolocalisation et accéléromètre).
Si l’idée peut sembler complètement orwellienne, elle reste intéressante. En effet, la plupart des éditeurs d’applications mobiles utilisent le Push ou les SMS pour faire revenir l’utilisateur vers l’application et intéresser ce dernier sur la durée. Avec cette idée de “smart app”, l’application serait capable d’envoyer des notifications de façon intelligente via l’analyse du contexte entourant l’utilisateur. Prenons un exemple pour imaginer à quoi pourraient ressembler ces nouveaux services intelligents sur mobile :
J’ai inscrit dans l’agenda de mon mobile un rendez-vous important sur Paris. Habitant en proche-banlieue, j’utilise ma voiture pour m’y rendre. Grâce à l’accéléromètre, le mobile pourrait le déduire cette et proposer des informations pertinentes : par exemple, que l’A3 est bouchée et qu’un trajet alternatif est possible via l’application GPS. Le principe est de mettre en relation plusieurs fonctionnalités distinctes du mobile (ici “agenda” et “accéléromètre”) pour pouvoir faire des déductions “intelligentes”.
L’idée derrière les “smarts apps” est de prendre à contrecoup les techniques actuelles de communication sur mobile : l’objectif est d’éviter le phénomène d’hyperconnexion de l’utilisateur et de ne lui proposer que du contenu de qualité.
Les applications évolueraient énormément et s’éloigneraient beaucoup de leur modèle calqué sur le web : par exemple, l’application pourrait tout à fait ne rien afficher si aucun contenu pertinent n’est disponible. “Fermez l’application, nous n’avons rien d’intéressant pour vous pour l’instant !”
Pour le moment, les “smarts apps” n’ont pas dépassé l’état de prototype dans certaines agences américaines : les algorithmes de calcul à mettre en place sont colossaux.
Fabulations de développeurs dangereuses pour la liberté ? Ou véritables modèles pour le futur ?
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