Les applications éducatives

 

Est-ce que vos enfants utilisent votre tablette ? Avez-vous des petits cousins plus agiles que vous sur ces jouets digitaux ?

Cet article est consacré aux applications éducatives, et à leurs effets parmi les enfants de moins de 12 ans. Les applications éducatives sont un nouveau marché, en pleine croissance. La France suit les Etats-Unis, pionniers dans ce domaine.

D’après un sondage de l’Institut CSA, il y a une nette hausse de l’utilisation des tablettes tactiles chez les moins de 12 ans. Selon les parents, 71% de leurs enfants utilisent fréquemment ou de temps en temps la tablette.

Cette utilisation est initiée par les parents dont l’achat d’applications spécialisées se développe.

En effet, plus d’un tiers des possesseurs de tablettes déclare avoir déjà acheté « au moins une fois une application spécialisée conçue pour un enfant de moins de 12 ans ».

iTooch College

 

Voici quelques chiffres intéressants : 84% de ces applications sont faites pour jouer, 46% sont éducatives et 36% pour raconter des histoires à nos bambins.

 

Des sociétés ont trouvé la bonne formule pour introduire des jeux éducatifs dans les usages quotidiens. Des professeurs commencent à s’associer avec des développeurs pour créer des contenus interactifs et enrichissants pour les plus jeunes.

La Cité des Sciences publie des applications destinées à compléter ses expositions pour diffuser la culture scientifique sur les écrans tactiles.

Les applications éducatives peuvent prendre plusieurs formes, à savoir des petits exercices à faire quotidiennement sur le sujet de votre choix, mais aussi des cours fournis gratuitement. Ces applications ont plusieurs avantages :

–       Accès facile puisque téléchargeables sur le store

–       Gratuites pour la plupart

–       Contenus de qualité

–       Ludiques

–       Variées (allant des sciences à la littérature)

Bien évidemment, l’éducation par les applications ne remplace pas un cours donné par un professeur ;  Toutefois, ces applications ont une capacité d’évolution très intéressante. La qualité de leur contenu progresse à une vitesse inconnue des moyens d’enseignement classiques.

Amandine Royer, Responsable Marketing Digital chez eduPad nous a apporté une vision claire et enrichissante quant aux applications éducatives.

« Les applications que nous développons sont faites à partir de contenus fournis par des professeurs. Ces contenus sont présentés sous forme de jeux ludiques, donnant la sensation à l’enfant de progresser en s’amusant. Évidemment, ces jeux ne remplacent pas l’école. On peut voir les applications éducatives comme un complément des cours.

Ce marché est nouveau ! Nous avons développé des applications pour les Etats-Unis qui sont plus en avance par rapport à la France quant à l’introduction des nouvelles technologies dans le système éducatif.

Il est important d’intégrer les nouvelles technologies dans la vie éducative. Les tablettes apportent une vision ludique, pratique. Par exemple, nous pouvons compléter un cours à partir d’images, de jeux, de vidéos… ».

Les jeux proposés par eduPad sont des exercices couvrant le programme officiel fixé par l’Éducation Nationale.

Cette interview nous a fait réfléchir quant à l’influence de ces applications. Est-ce qu’elles seraient amenées progressivement à remplacer les cours donnés à l’école ? À quelle fréquence sont-elles utilisées par les élèves ? Quelles sont leurs limites ?

Les applications les plus téléchargées sur les Stores sont les jeux et les applications liées aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Viber, What’s App). Pour s’introduire dans les habitudes des utilisateurs, les applications éducatives se sont inspirées des jeux.

En poursuivant notre enquête quant aux applications éducatives, nous avons interrogé Fabrice Jouvenot, Concepteur et Coordinateur Transmédia à la Cité des Sciences. Il a été auparavant professeur de physique à l’Université de Liverpool.

Il nous explique qu’aujourd’hui, il y a un mode d’enseignement qui évolue par rapport au mode classique. C’est un apprentissage personnel qui se développe grâce au web du fait que c’est une manière d’accéder aux cours moins frontale et gratuite pour la plupart. Par exemple, dans le cadre des musées, pour garder le lien avec les visiteurs, une application éducative est un vecteur de communication entre les gens. C’est une passerelle publique entre les visiteurs et les experts. C’est dans ce sens qu’il a été décidé de faire développer une application pour « Mille Milliards de Fourmis », une exposition de la cité des Sciences.

Pour M. Jouvenot, le constat est sans appel : l’éducation est déjà en train de trouver des moyens pour s’adapter aux nouveaux devices. Avant même l’apparition des tablettes tactiles, il est toujours d’actualité d’aller chercher des informations sur Internet plutôt que dans les bibliothèques.

Ces produits éducatifs ne peuvent pas remplacer le contact humain, c’est la principale difficulté que devront affronter les applications de ce type.

 

Aujourd’hui, de grandes tables multitouch font leur entrée dans les musées, et dans d’autres lieux publics. Feront-elles bientôt leur entrée dans les foyers ?